samedi 2 avril 2016

L’intérieur de l'église Saint-Georges de Prague.

Ce n'est qu'en passant la façade baroque que l'on découvre la splendeur de cette église que l'on ne pouvait que soupçonner à l’extérieur .
L'église actuelle qui a remplacé après un vaste incendie l’édifice du Xe siècle est d'une grande homogénéité  . S'il reste au sud des fragments de l’église antérieure, l’édifice construit après 1142 a cependant été agrandi largement et doté de deux collatéraux ainsi que  de sa triple abside actuelle et  des clochers à la croisée du transept .



Les deux étages presque aveugles de la longue nef centrale sont éclairés de fenêtres triples particulièrement élégantes et d'un étage de fenêtres simples qui diffusent une faible lumière. C'est sans doute cette lumière diffuse qui confère à cette église une atmosphère particulière.

C'est à l'époque de la reconstruction de l’église qu'il a été décidé de créer la crypte actuelle ce qui nécessitât d'adopter un parti consistant a rehausser le niveau du chœur selon un modèle propre aux églises ottoniennes mais aussi de Lombardie, c'est d'ailleurs clairement à ce style d'églises que se rattache ce monument.
Dans la crypte malheureusement fermées on peut admirer un beau tympan de la Vierge qui semble être une oeuvre dédicatoire tardive mais encore influencée par l'art roman dont je reproduit une image de la copie qui se trouve au couvent Sainte-Agnés.


Enfin la création du transept fut également l'occasion de l'agrandissement du chœur par l'ajout de chapelles qui n'ont pas trop soufferts des remaniements ultérieurs.


Un beau cycle de fresques romanes tardives couvrent les voûtes de ces chapelles malheureusement altérées par les nombreuses fresques qui se sont succédées sur les voûtes du chœur.






Ainsi par ce billet s'achève cette découverte très partielle de la Prague romane, si ce blog n'est pas un guide de voyage je précise seulement que Prague mérite un voyage pour ses nombreux trésors l'excellence de sa cuisine et l’extrême gentillesse de sa population qui reste très ouverte en dépit de masse de touristes souvent difficilement supportables( les sauts de cabri d'une touriste japonaise se faisant prendre en photo par une de ses amies à l’intérieur de l'église Saint-Georges, restent dans ma mémoire...); Il reste aussi des lieux magiques comme le fabuleux cimetière juif qui ne laisse pas indifférent. Je précise aussi que Prague est admirablement desservie par un beau réseau de métros et de bus qui rend accessibles les églises les plus éloignées, même s'il faut parfois compter une demie journée de visite.

Enfin je partage également mes sources qui m'ont été utiles à la rédaction de ces billets. J'ai eu la chance de trouver à Prague un merveilleux ouvrage en anglais sur les églises romanes de République Tchèque : "Architecture of the romanesque", m'a été également utile pour préparer ce voyage  le livre en allemand de Ferdinand Seibt "Romanik in Böhmen". Il me parait en effet indispensable de faire connaitre ses sources car je partage certains de ces billets sur un site social bien connu et l'approximation de certains commentaires me navre bien souvent.

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