mercredi 7 décembre 2016

Les fresques de l'étonnante abside d'Alpirsbach.

La description des fresques de l'abside est sans doute la plus hasardeuse en l'absence de sources parfaitement fiables, il faut donc sa rattacher aux quelques sites en allemand qui les décrivent et à l'observation visuelle et une certaine habitude.

Tout d'abord il convient de décrire l'abside qui est tout a fait surprenante par sa disposition . J'ai déjà évoqué le goût pour les chœur surélevé ou les cryptes hautes qui parfois forment comme une sorte de tribune et qui est assez caractéristique de l'art ottonien ou lombard.

Mais ici l'abside est constituée de trois chapelles en cul de four assez étroites car elle ne dépassent pas la largeur de la nef. En outre le plan intérieur n'est pas visible à l'extérieur car l'ensemble est inclus dans un seul et large chevet. L'absidiole centrale est la plus profonde le deux autres semblent tout au plus former de simple "niches". Dans chacune d'elle est installé un autel en pierre dont je ne peux dire qu'il soit d'époque romane. Au dessus de ces trois chapelles s'ouvre une plate-forme formant terrasse au dessus du chœur  où se trouve également un autre autel de pierre.

Cette disposition est très originale et pour certains auteurs présentée comme unique. L'ensemble peut être daté de l’extrême fin du XIIe ou du début du XIIIe avant la surélévation de l'abside par de vastes fenêtres gothiques.

Les trois chapelles sont recouvertes de fresques datées du début du XIIIe mais que l'on peut rattacher à la période romane ou de transition qui en Allemagne à largement débordé le XIIe comme je l'ai expliqué auparavant.

Les fresques des deux chapelles latérales sont trop peu visibles, mais celle de la chapelle centrale sont encore éclatantes de couleurs et très vives de style.


Au cul de four est représenté la crucifixion dans un style vif bien qu'un peu naïf.

Au plafond, le Jugement Dernier. Le Christ dans une mandorle encadrée des symboles des évangélistes, accueille à sa droite les élus et semble chasser à sa gauche les damnés, parmi lesquels on identifie nombre de prélats et de seigneurs.



Ces peintures permettent de mesure l'importance de l'abbaye d'Alpirsbach  par la richesse de ses arts décoratifs, importance que nous mesurerons aussi l'admirable lutrin de bois conservé à Freudenstadt.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire