samedi 2 septembre 2017

Le Saint-sépulcre et la chapelle castrale de La Baume de Transit.



Aujourd'hui placée sous le vocable de sainte-Croix, l'église du village de la Baume de Transit était au Moyen-Âge placé sous celui du Saint-Sépulcre et reprend un plan circulaire courant pour les églises placées sous ce vocable.


Le schéma de la construction s'il reste rare en Provence n'est pas unique cependant, on le retrouve par exemple à Venasque ou à Montmajour. a l'origine cette église présentait un plan en croix grecque avec quatre absides circulaires, l'abside nord a disparu au XVIIe au profit d'une nef à trois travées. L'église se distingue par l'inclusion de l'abside occidentale  dans un volume unique englobant les parties ouest sud et nord. A l’extérieur deux massifs de maçonnerie relient ces absides rendant plus délicate la lecture du plan cruciforme qui se comprend mieux à l'intérieur.



Certains auteurs envisagent une destination archaïque de l'édifice plus proche de l'art carolingien que de l'art roman car en effet l'abside principale se trouvait à l'est . La porte occidentale en plein cintre possède un beau tympan décoré d'une croix grecque tréflée. Le parement extérieur est bâti en petits moellons aux joints épais rythmé par des pilastres à arêtes vives sans chapiteaux . Quelques éléments de la construction d'origine sont ajoutés aux maisons voisines.


Cette église lors de ma visite en 2016 n’était plus visitable en raison d'un incendie perpétré par un jeune alcoolisé du village, j'espère que la commune trouvera les moyens de sa restauration. Je partage ici quelques anciennes photos de diapositives scannées datant d'une ancienne visite et je prie de m'excuser de leur mauvaise qualité.

On y distingue les arcs d'entrée des absides retombant sur de grandes colonnes à chapiteaux . Les absides sans décoration possèdent cinq arcatures en plein cintre; Il devait exister à l'origine une coupole sur trompe avec un oculus comme à la chapelle Barbara d'Allan.



Les chapiteaux à feuilles d'acanthes laissent apparaître des masques humains, dérivés du corinthien et témoignage comme nombre d'églises voisines de la persistance de l'influence de l'art romain dans l'art roman provençal.



En surplomb de l'église on peut voir les ruines d'un château et les vestiges de la chapelle castrale , dont subsiste seul le mur nord. Cette chapelle possédait deux travées et une abside pentagonale. Le chœur communiquait vers l’extérieur par une porte en plein simple donnant sur un escalier à vis pour accéder aux parties inférieures du château. On remarque la belle qualité de la construction ce qui est confirmé par la sculpture de deux chapiteaux subsistant





. L’édifice est plus récent que l'église voisine, du dernier tiers du XIIe siècle. Là encore le modèle corinthien accuse une parenté évidente avec la cathédrale de Saint-Paul-Trois-Châteaux dont l’évêque était aussi le seigneur de la Baume de Transit.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire