J'aime au long de ces billets montrer la variété de cet art roman , mais j'aime aussi en faire découvrir le richesses souvent insoupçonnées souvent à quelques pas de chez moi , entre l'Ain ou j'habite et le Rhône que je connais bien . Ces billets rythmeront les messages plus longs que je consacre quand le temps me le permet à mes voyages comme un aller et retour .
Parmi ces découvertes celle du bénitier de Grezieu la Varenne à quelques kilomètres à l'ouest de Lyon , un véritable trésor sans doute presque totalement ignoré .
Le village possédait sans doute une église romane probablement détruite après les années 1870, comme beaucoup d'églises de la région par un souci obscurantiste et imbécile d'agrandir des églises qui semblent aujourd'hui être des coquilles vides et froides ...
Le bénitier ou l'ancienne cuve baptismale provenait peut être de cette église mais aucune source ne le confirme, pas plus que sa datation qui est généralement rattachée au XI ème siècle .Le grand Raymond Oursel dans l'ouvrage consacré au "Lyonnais Roman" dans la collection la nuit des temps s'accorde sur cette datation mais ne donne pas plus d'éléments sur l'origine de cette œuvre si étonnante par son style .
En effet l'on ne retrouve pas dans l’étonnant décor qui la recouvre totalement l'iconographie habituelle des cuves baptismales, cet objet de dimension modeste en beau marbre est en effet totalement couvert d'une riche décoration florale et stylisée de rosaces de spires de zigzags de feuillage d'une grande fantaisie et qui n'est pas sans évoquer pour moi les sculptures plus anciennes des âges pré-romans souvent par le goût du motif symbolique et d'influences païennes ou celtiques que beaucoup aiment retrouver dans l'art roman (j'en suis ) .
Plus étrange encore , la présence de deux représentations humaines, l'une figurant un homme à demi-nu encadré de quadrupèdes et de motifs végétaux , MrTouaillon y voyait Adam avant la faute ...
Une autre scène semble figurer une chasse mystérieuse ou un cavalier semble poursuivre un cerf entouré d'une meute de chiens , tandis que la queue du cheval se prolonge longuement en une longue volute ou Raymond Oursel voit le cheval galoper ...
Il est incontestable que la scène ainsi représentée, en dépit d'une apparente naïveté ou archaïsme de la sculpture est d'un grand dynamisme et particulièrement émouvante ce qu'accentue encore le mystère de son interprétation et de sa symbolique .
Ce blog est celui d'un simple amateur passionné d'Art Roman. Au fil de mes visites de ces centaines d'églises romanes qui habillent nos villes et nos campagnes, je souhaite faire partager cette passion pour cet Art Roman si occidental et original.
samedi 22 octobre 2011
vendredi 14 octobre 2011
Mon Image de la semaine (7) la Coupole nervée de l'Hopital Saint-Blaise ( Bearn roman)
Hélas, le temps me manque pour des billets plus fournis, je poursuis donc mes escapades vers ces lieux magiques ou l'art roman est pour moi le plus éblouissant ou émouvant, comme la superbe commanderie de l’Hôpital Saint-Blaise ,une des dernière étape de la route de Compostelle avant l'Espagne, mais déjà si "exotique" !
L'édifice mérite une attentive visite , mais pour l'heure je m'attarde à présenter la coupole nervée de la croisée du transept dont on ne trouve que peu d'exemple comparable sauf à Oloron ou à Torres del Rio en Espagne.
L’inspiration de cet élément d'architecture qui permet avec grâce , de passer du plan carré au plan octogonal et de supporter le clocher est clairement inspiré de l'architecture arabe ou mozarabe, cet art si magnifique né en Espagne de la combinaison des influences arabes, chrétiennes et wisigothes. Ce mélange de styles et d'influences, cette liberté et cette force de l'expression artistique est l'une des raisons principales de ma passion pour cet art toujours si riche et dépaysant.
Et il me plaît aussi de penser que sur cette route de Compostelle, l'une des routes essentielles de la foi chrétienne et de la "Reconquista", l'on trouve cet "hommage " à l'Islam .
L'édifice mérite une attentive visite , mais pour l'heure je m'attarde à présenter la coupole nervée de la croisée du transept dont on ne trouve que peu d'exemple comparable sauf à Oloron ou à Torres del Rio en Espagne.
L’inspiration de cet élément d'architecture qui permet avec grâce , de passer du plan carré au plan octogonal et de supporter le clocher est clairement inspiré de l'architecture arabe ou mozarabe, cet art si magnifique né en Espagne de la combinaison des influences arabes, chrétiennes et wisigothes. Ce mélange de styles et d'influences, cette liberté et cette force de l'expression artistique est l'une des raisons principales de ma passion pour cet art toujours si riche et dépaysant.
Et il me plaît aussi de penser que sur cette route de Compostelle, l'une des routes essentielles de la foi chrétienne et de la "Reconquista", l'on trouve cet "hommage " à l'Islam .
dimanche 9 octobre 2011
Mon Image de la semaine (6) Cabestany (Roussillon roman)
J'ai retrouvé cette image , prise déjà, en 1994, sur un support de diapositive qui alors avant la révolution numérique avait ma préférence. La façon de prendre des photos alors était bien différente , la captation de la lumière bien plus difficile, il était impossible d’être certain que l'image serait de qualité à l'avance et je me souviens de mon impatience à découvrir les photographies en développement , il fallait aussi être économe, le prix des pellicules interdisait les photos multiples souvent surabondantes du numérique. Enfin il n’existait pas encore de logiciels de traitement d'images...Je ne sais pas s'il faut tout regretter cependant, la diapositive avait aussi quelque-chose de magique...
Finalement et en toute modestie c'est ce que j'ai retrouvé dans ce détail du fabuleux tympan de Cabestany, dont je n'ai que légèrement corrigé les couleurs et les contrastes après numérisation.
Cela m'a donné envie de revoir cette œuvre et toute celle situées à proximité et attribué à l'un des rare et de plus grand sculpteur de l’époque romane, dont le style et le traitement de la sculpture est si particulier et dont on suit le voyage de son école ou de son atelier de la Catalogne à la Toscane: Le Maître de Cabestany .
Le détail du tympan traite de l'assomption de la Vierge .
Finalement et en toute modestie c'est ce que j'ai retrouvé dans ce détail du fabuleux tympan de Cabestany, dont je n'ai que légèrement corrigé les couleurs et les contrastes après numérisation.
Cela m'a donné envie de revoir cette œuvre et toute celle situées à proximité et attribué à l'un des rare et de plus grand sculpteur de l’époque romane, dont le style et le traitement de la sculpture est si particulier et dont on suit le voyage de son école ou de son atelier de la Catalogne à la Toscane: Le Maître de Cabestany .
Le détail du tympan traite de l'assomption de la Vierge .
samedi 8 octobre 2011
Pise rive gauche ; San Paolo a Ripa d'Arno (2)
Et maintenant place au regard et aux détails foisonnants de cette belle église et de ce lieu si charmant ...
Pise rive gauche ; San Paolo a Ripa d'Arno (1)
C'est une majestueuse église qui s'élève sur les bord de l' Arno , au milieu d'une vaste place ombragée de platanes et d'oliviers, comme isolée de la cohue du centre ville.
San Paolo est aussi un vénérable édifice bâti dés l'an 805 pour y abriter les moines de l'Abbaye de Vallombreuse , elle est parfois appelée la vielle Cathédrale .
L'ensemble est de grande dimension et de belle allure, mais le monument est particulièrement dégradé, ce qui explique sans doute un vaste chantier de restauration qui en interdit la visite .Mais l'on peux admirer un des plus beau exemple de l'architecture romano-pisane qui sera par la suite développée et illustrée de manière plus grandiose encore lors de la construction de la cathédrale.
L'église dont l'habillage de marbre est inachevé, présent un harmonieux décor à son chevet d'arcatures et de marbres polychromes gris et noirs scandés de losanges décoratifs et des fenêtres.
La façade également typique de l'art romano-pisan bien que plus tardive dans sa partie haute , présente un harmonieux ensemble de trois étages d'arcatures élégantes qui surmontent les beaux portails .
Enfin au chevet je découvre la charmante chapelle Santa Agata , de plan circulaire-octogonal, couronnée d'une élégante flèche pyramidale. Cette charmante construction est l'oeuvre de Diotisalvi là encore et il est difficile de ne pas la rapprocher de l'octogone qui couvre l'église proche du Saint-Sépulcre .
Je ne peut me manquer d’être charmé par la beauté de cette simple chapelle de brique, dans ce lieu admirable de paix et de beauté .
San Paolo est aussi un vénérable édifice bâti dés l'an 805 pour y abriter les moines de l'Abbaye de Vallombreuse , elle est parfois appelée la vielle Cathédrale .
L'ensemble est de grande dimension et de belle allure, mais le monument est particulièrement dégradé, ce qui explique sans doute un vaste chantier de restauration qui en interdit la visite .Mais l'on peux admirer un des plus beau exemple de l'architecture romano-pisane qui sera par la suite développée et illustrée de manière plus grandiose encore lors de la construction de la cathédrale.
L'église dont l'habillage de marbre est inachevé, présent un harmonieux décor à son chevet d'arcatures et de marbres polychromes gris et noirs scandés de losanges décoratifs et des fenêtres.
La façade également typique de l'art romano-pisan bien que plus tardive dans sa partie haute , présente un harmonieux ensemble de trois étages d'arcatures élégantes qui surmontent les beaux portails .
Je ne peut me manquer d’être charmé par la beauté de cette simple chapelle de brique, dans ce lieu admirable de paix et de beauté .
jeudi 6 octobre 2011
Pise rive gauche
L'Arno contourne le coeur historique de la ville de Pise, laissant rive gauche quelques églises d'un grand intérêt malheureusement le plus souvent fermées à la visite, comme si la masse des touristes était uniquement absorbée par le Campo Santo.
Cette rive gauche n'est donc qu'une facilité de la visite pour le visiteur acharné que je suis , décidé à dévoiler le tableau le plus complet possible d'une ville éblouissante pour l'amateur d'art roman.
L'oratoire Saint Georges, perdu au milieu d'un quartier populaire de masures en reconstruction et d'ateliers grouillants de vespa est la première de ces surprises, petite chapelle fort remaniée, elle conserve cependant son plan et la plus grande partie de sa structure romane; c'est une charmante chapelle circulaire en brique avec une simple abside, l'ensemble souligné de lésènes qui ne sont pas sans rappeler l'art Lombard, malheureusement trop peu d'informations permettent d'en approfondir la visite , en dépit du charme certain de cet édifice qui mériterait d’être davantage mis en valeur .
sur les quais de l'Arno, Santa Maria Della Spina , présentée comme une église de transition romano-gothique, hérisse ses pinacles et un décor exubérant plus proche du gotique flamboyant que de l'art roman.
Mais c'est l'église du Saint-Sepulcre qui mérite une attention particulière .
Cette belle rotonde reproduit le plan du tombeau du Christ à Jérusalem, peu d'église adopte ce plan circulaire qui me frappe toujours et est pour moi d'un grand intérêt. Ce bel édifice du XII ème , hélas lui aussi fermé à été réalisé par Diotisalvi , l'architecte du baptistère, et il est intéressant de le comparer à ce monument car le baptistère à vu sa construction commencée un an auparavant .
Cette construction est une de plus significative et originale pour l'art roman pisan, en particulier par la présence de la coupole pyramidale centrale autour de laquelle s'organise le déambulatoire octogonal, ce plan circulaire est donc en réalité plutôt octogonal, dont l'harmonie n'est pas rompue par le massif clocher carré en pierres et briques , restés cependant inachevé. Et puis je ne peux manquer une pensée pour une de ces héroïnes tragiques du sentiment amoureux, Marie Mancini, nièce de Mazarin et sans doute le premier amour blessé de LouisXIV ; enterrée dans cette église .
Cette rive gauche n'est donc qu'une facilité de la visite pour le visiteur acharné que je suis , décidé à dévoiler le tableau le plus complet possible d'une ville éblouissante pour l'amateur d'art roman.
L'oratoire Saint Georges, perdu au milieu d'un quartier populaire de masures en reconstruction et d'ateliers grouillants de vespa est la première de ces surprises, petite chapelle fort remaniée, elle conserve cependant son plan et la plus grande partie de sa structure romane; c'est une charmante chapelle circulaire en brique avec une simple abside, l'ensemble souligné de lésènes qui ne sont pas sans rappeler l'art Lombard, malheureusement trop peu d'informations permettent d'en approfondir la visite , en dépit du charme certain de cet édifice qui mériterait d’être davantage mis en valeur .
A quelques pas Saint-Martin, San Martino, dans un ancien quartier de la ville peuplé au Moyen-Âge de marchands Turcs et Arabes, remarquable de la puissance maritime et commerciale de Pise. L'église actuelle est essentiellement du XIV ème mais présente encore une façade à arcades en plein cintres persistance de cet art romano pisan si vif dans la cité.
L'église Saint-Christine transformée en église baroque, conserve elle aussi la marque d'une église plus ancienne à son chevet qui reproduit le typique décor de losanges de l'art pisan avec d'élégantes colonnes qui rythme le chevet et probablement une ancienne crypte que je n'ai pu visiter.sur les quais de l'Arno, Santa Maria Della Spina , présentée comme une église de transition romano-gothique, hérisse ses pinacles et un décor exubérant plus proche du gotique flamboyant que de l'art roman.
Mais c'est l'église du Saint-Sepulcre qui mérite une attention particulière .
Cette belle rotonde reproduit le plan du tombeau du Christ à Jérusalem, peu d'église adopte ce plan circulaire qui me frappe toujours et est pour moi d'un grand intérêt. Ce bel édifice du XII ème , hélas lui aussi fermé à été réalisé par Diotisalvi , l'architecte du baptistère, et il est intéressant de le comparer à ce monument car le baptistère à vu sa construction commencée un an auparavant .
Cette construction est une de plus significative et originale pour l'art roman pisan, en particulier par la présence de la coupole pyramidale centrale autour de laquelle s'organise le déambulatoire octogonal, ce plan circulaire est donc en réalité plutôt octogonal, dont l'harmonie n'est pas rompue par le massif clocher carré en pierres et briques , restés cependant inachevé. Et puis je ne peux manquer une pensée pour une de ces héroïnes tragiques du sentiment amoureux, Marie Mancini, nièce de Mazarin et sans doute le premier amour blessé de LouisXIV ; enterrée dans cette église .
vendredi 30 septembre 2011
Mon image de la semaine (6) Pomposa (Emilie-Romagne)
Je reconnais ne pas avoir été trop assidu ce mois-ci à mon blog, le temps seul m'a manqué, la masse des images que j'aimerais partager ici est telle qu'il me faudrait plus de deux billes par jour pour y parvenir, au moins ces quelques images pourront elles susciter des envies...
Celle-ci date déjà de 2007 lors d'une fabuleuse découverte de la région de Ravenne et Bologne, elle provient de la superbe Abbaye de Pomposa, un autre de ces joyaux de l'art roman italien si riche et éblouissant !
Mélanges de dentelles de pierres polychromes et savant décor de briques, c'est l'une des fenêtres du porche de l'Abbaye, une pure merveille !
Celle-ci date déjà de 2007 lors d'une fabuleuse découverte de la région de Ravenne et Bologne, elle provient de la superbe Abbaye de Pomposa, un autre de ces joyaux de l'art roman italien si riche et éblouissant !
Mélanges de dentelles de pierres polychromes et savant décor de briques, c'est l'une des fenêtres du porche de l'Abbaye, une pure merveille !
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