mercredi 4 septembre 2013

Lièze; une église sur une fondation barbare ?

Un peu à l'écart de la Vienne dans le hameau de Lièze aujourd'hui rattaché à la commune de Chezelles , on peut encore découvrir une charmante église avec une belle façade du XII ème siècle dédiée à Notre-Dame et Saint-Sauveur.
L'on sait que peu de choses de cette fondation  sur une terre qui porte un nom  féminin germanique Liuza .On pourra néanmoins visiter la nef charpentée qui semble encore partiellement romane bien que les fenêtres d'origine aient disparu et la croisée du transept déjà voûtée d'ogives mais qui repose sur des chapiteaux de facture romane





La partie la plus intéressante de l'église est incontestablement le beau portail occidental en plein cintre . Il présente trois voussures de sculptures régulières aux motifs végétaux;  la première voussure présentant un décor plus riche et travaillé d'inspiration presque orientale ou paleo-chretienne .




dimanche 1 septembre 2013

Découverte de la Touraine au fil de la Vienne.

J'entreprends un nouveau périple le long de la vallée de la Vienne, dans ce que l'on appelle "le pays du tuffeaux" du nom de la belle pierre blanche calcaire utilisée dans la constructions de tant des nombreuses églises et châteaux qui bordent cette tranquille rivière.
 Je dois malheureusement réserver  une mauvaise note au département de l'Indre et Loire pour les piètres conditions de visite des ses édifices religieux qui même pour un mois d'août dans une région très touristiques sont presque toutes interdites à la visite car fermées , pour les plus célèbres que l'on peut encore visiter comme à Chinon les heures d'ouvertures sont tellement étroites qu'il faut bien organiser ses visites pour pouvoir espérer les découvrir . Beaucoup trop d'églises sont aussi enfermées dans des propriétés privées comme des hôtels comme à Rivière ce qui est fort dissuasif .
Enfin à Tavant, célèbre pour ses fabuleuses fresques en particulier de la crypte les photos même sans flash sont purement et simplement interdites par la commune propriétaire de l'église pour des raisons obscures et aucune images digne de se nom n'est vendue sous forme de cartes postales ou d'actuels support numériques...
Pour espérer ainsi visiter ces églises il faut sans doute organiser bien à l'avance son passage et se prémunir de toutes les autorisations préalables ce que je ne peut que regretter pour des monuments qui finalement appartiennent à tous .J'ai néanmoins ajouté en tête de ce blog un lien vers un autre blog consacré à la Touraine qui complétera heureusement ces billets et au autre lien vers un site qui entend faire une présentation  de presque toutes les communes de ce département et une brève présentation de leur monuments .

http://tourainissime.blogspot.fr/

C'est donc une visite tronquée que je propose ici et je reste bien sur ouvert aux suggestions de ceux qui pourraient lire ce blog et aussi au partage de tous les images qui pourraient compléter la présentation que je ferai au fil de ces pages .

La première étape commence par la découverte de la charmante chapelle Saint-Mesmin de Sainte-Maure de Touraine reste d'un ancien prieuré détruit qui présente une belle abside en cul de four , cet édifice aujourd'hui à usage de grande ou de remise mériterait un traitement plus respectueux . Quand à l'église du bourg dédiée à Saint-Blaise totalement reconstruite elle posséderait une crypte romane qui n'est malheureusement pas accessible .

A quelques distance seul encore conservé dans le village de Pouzay le clocher dune église anciennement dédiée à Saint-Maurice.

Enfin les reste de l'église Saint-Martin dans le village de Rilly sur Vienne dont la nef et le trapu clocher octogonal sont du XIIéme siècle mais dont les portes closes ne permettent pas d'approfondir la visite .



samedi 31 août 2013

La renaissance du "Zodiaque" !

Voila une découverte et une surprise que je n'espérait plus la renaissance de la collection " La nuit des temps" aux éditions du "Zodiaque" la fabuleuse collection dirigée par Dom Angélico Surchamp qui a été pour moi une révélation à l'âge de 16 ans lorsque je parcouru le volume "Floraison".
Déjà curieux grâce à mes parents de la richesse et de la force de l'architecture médiévale cet ouvrage me fit entrevoir l'incroyable variété d'un art en constant renouvellement et scellât en moi une passion qui ne s'est jamais éteinte.
Depuis j'ai acquis presque tous les ouvrage de cette collection qui guide et nourrit bon nombre de ces articles me despérant de son interruption.
Une partie de ma bibliothèque consacrée à l'art roman 

Et voila, par le hasard de mes achat d'ouvrages consacrés à l'art roman que je découvre cet ouvrage d'une nouvelle collection qui entend avec la bénédiction de ses fondateurs poursuivre l'oeuvre et aussi la renouveler.
Je ne peux qu'inviter le lecteur curieux de lire l'avant propos du premier ouvrage consacré à la Bourgogne qui m'est si chère .

Poursuite de la tradition l’œuvre reprendra la publications des images en noir et blanc qui ont incontestablement construit une certaine vision de l'art roman revisité sous cet angle au XX ème siècle, non sans critiques justifiées ( voir l'excellent ouvrage de Xavier Barral I Altet " Contre l'art roman" paru aux éditions fayard en 2006 )
Outre une actualisation des connaissances après 60 ans suivant la publication du premier ouvrage les auteurs et éditeurs promettent la publication de nombreuses images inédites qui par choix des premiers éditeurs avaient été écartées et ce pour de futures publications consacrées au Poitou , à l'Auvergne à la Provence au Roussilon et aux Pays Basques , en attendant la suite ...
Je n'ai que deux regrets cependant, les photos sont loin de la qualité des volumes d'origine et surtout, mais peut être que cela changera ( et j'entends bien faire des suggestions aux éditeurs) que ne soit pas abordé les territoires encore inexplorés de l'art roman en Europe et en particulier en Allemagne, Autriche, Croatie, Hongrie, Pologne, Republique Tchéque et Slovaquie et autres pays de l'Europe de l'est dont les trésors sont bien réels et mérite une exploration complète .

Mais je ne vais pas atténuer mon plaisir !
http://www.editionstephanebaches.com/collections/zodiaque/zodiaque-434.html

samedi 24 août 2013

Une église romane à vendre à Avallon !!

Avis aux amateurs ! L'annonce en est presque comique, cette église romane pourtant répertoriée aux Batiments de France pourrait etre avantageusement transformée en appartements, bureaux pourquoi pas en bar à theme ou restaurant médieval, une illustration hélas du triste sort reservé à un trop grand nombre de nos édifices religieux et il n'est pas a esperer en ces temps de crise quelque secours des autorités locales ...

http://www.repimmo.com/petite_annonces_immobiliere/2407352/maison-a_vendre-avallon-89.php


Des photos sont jointes; peut être les derniers témoignages d'une église abandonnée.





jeudi 22 août 2013

Eblouissement de Saint-Reverien.

Un dernier regard avant de quitter la haute vallée de l'Yonne entre les départements de l'Yonne et de la Nièvre .
L'on peu regretterque trop peu d'eglises soient ouverte dans le premier département traversé mais la Nievre rattrappe avantageusement cette impression .
Je ne peux résister a faire partager l'éblouissement que provoque la grande et lumineuse nef de Saint-Reverien pourtant visité dans des conditions de lumière exécrables ce jour là et à laquelle je consacrerais une visite bien plus complète en particulier pour admirer ses somptueux chapiteaux qui font incontestablement partie des plus beaux de toute la Bourgogne romane .

mercredi 21 août 2013

Lucy sur Yonne et Rix

Deux modestes églises pour achever ce voyage, malheureusement l’absence de biographie ou de note ne me permettra guère de les décrire.
L'église Notre-Dame de Lucy sur Yonne malheureusement fermée présente tous les aspects d'une église du XII ème siècle avec une nef romane sur laquelle s'ouvre un beau portail occidental en plein cintre dont l'archivolte extérieure est décorée d'une frise d'étoiles dans des cercles reposant sur deux chapiteaux à décor végétal .















Un peu plus loin c'est la petite église de Saint-Pierre aux liens de Rix que l'on peu découvrir , modeste mais charmante avec son beau portail en plein cintre couronnée d'une archivolte en losanges imbriqués qui est un motif décoratif que l'on retrouve dans plusieurs églises de la région.



L'église est par chance ouverte et l'on peut y voir la voûte en cintre presque outrepassé supportée par des colonnes massives aux larges chapiteaux dépourvus de tout décor qui devait autrefois séparer la nef du chœur aujourd'hui disparu.


les deux colonnes du portail sont également surmontées de deux chapiteaux avec un large tailloir avec motifs d'étoiles et de losanges comme à Lucy sur Yonne .


Seul le chapiteau de gauche laisse encore entrevoir un curieux personnage de facture très archaïque aux bras démesurés relevés au dessus d'une tête triangulaire avec seulement  deux yeux exorbités et très rapprochés, œuvre sans doute malhabile d'un sculpteur local .

lundi 19 août 2013

Saint-Potentien de Châtel-Censoir

L'histoire de l'implantation de cette église édifiée par des bénédictins venus de Poitiers est assez Charmante.
Potentien serait venu dans ce lieu de Rome à l'époque des persécutions des premiers chrétiens et aurait trempé ses lèvres dans une source au pied de la montagne Saint-Pelerin et la fontaine serait alors devenue miraculeuse .
Devenu évêque de Sens il périt martyrisé ainsi que son prédécesseur Saint-Savinien. Ses reliques auraient été cachées dans l'église voisine de Lucy sur Yonne puis à Autun et après un don de l'évêque au  IX ème siècle transportées à Châtel-Censoir .Longtemps les reliques furent associées aux soins de diverses maladies mais aussi à invoquer la pluie !



L'église actuelle très fortement remaniée à été édifiée au XI ème siècle et conserve de cette époque une grande crypte sur trois nefs, simple et dépourvues de tout décor autrefois vraisemblablement recouverte de fresques dont il ne reste de des bribes à peine visibles .
La nef de trois travée n'est plus d'époque ainsi que le chœur seule demeure une partie du transept et ce qui pourrait s'apparenter à un "passage berrichon". L'ensemble de ces restes participent à un rattachement architectural de cette église aux grands édifices du Berry proche et n'est pas sans rapeller les influences de style poitevin de ses fondateurs.
Les piles massives du transept et du chevet pour celles qui demeurent conservent encore de beaux chapiteaux la plupart avec un décor végétal et pour certains avec des animaux mais ne facture archaïque. Ils constituent l'un des éléments principaux d’intérêt de cette église .