dimanche 18 octobre 2015

Saint-Vincent d'Agny la mystérieuse.

On ne sait que peu de chose de l'histoire de cette modeste chapelle cependant emblématique de la région du sud lyonnais.
Le choix de son emplacement sur la pointe d'un éperon granitique où la vue s’étend de toute part est remarquable et illustre une fois encore que le paysage est aussi un élément de prédilection pour le bâtisseur roman. Ici il démontre toute sa force et certains avancent aussi que cette chapelle occuperait un lieu de culte très ancien probablement celte. Il est certain que l'atmosphère qui s'empare du visiteur est saisissante et semble nous emporter dans la nuit des temps.
La chapelle pourrait remonter au XIe siècle , et son architecture a été réalisé pour s'adapter au gros rocher sur lequel elle est bâtie  imposant la construction d'un gros mur de soutènement qui semble accentuer l'impression de verticalité. La chapelle étant rarement ouverte il faudra se contenter pour cette fois d'une visite extérieure mais de grand intérêt.



l'appareillage est typique de la région en petit appareil de pierres irrégulières noyées dans un mortier épais avec un belle abside en cul-de-four. Le clocher qui surmonte une coupole octogonale possède deux appentis latéraux permettant le passage du plan barlong à la souche carrée, sa partie supérieure est elle de la fin du Moyen-Age.


La partie la plus remarquable est le charmant portail sud qui possède un bel arc de décharge soigneusement clavé avec une alternance  des pierres blanches allongées et des briques; la recherche polychromique est ici évidente . Entre l'arc et le linteau en bâtière ont été  disposé des petites pierres en losanges. Cette porte n'est pas sans rappeler les premières constructions romanes mais aussi la maçonnerie des édifices romains, en particulier des aqueducs qui sont encore très nombreux au sud de Lyon .

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