dimanche 20 mai 2012

San Quirico d'Orcia

Au coeur du jardin toscan de la province de Sienne un passage à San Quirico d'Orcia s'impose.

C'est une charmante petite ville fortifiée au 15ème siècle et qui a su gardé son cachet purement médiéval de vielles rues et de maisons de caractère.
Avant de consacrer une visite plus approfondie à la collégiale il est bon de flâner le long de la rue principale jusqu'à l'extrémité de la petite ville, on y découvrira un ancien hospice qui à gardé dans sa cour fortement remaniée des trace de l'époque romane.


Puis un peu plus loin la charmante église Santa maria Assunta,






 presque totalement dépouillée de décor si ce n'est deux corbeaux au tympan du portail à motif fantastique. Bestiaire que l'on retrouve simplement suggéré au chevet , on verra que celui-ci exulte au portail de l'église principale .

lundi 14 mai 2012

Mon image de la semaine (17); femme-feuille.

Un chapiteau de l'admirable atrium de Saint-Ambroise de Milan, énigmatique symbole de la féminité troublante, mi humaine , mi créature , si proche de l'image de la sirène thème au combien fréquent dans l'imaginaire roman .

vendredi 11 mai 2012

Entre Saône et et Seille (2) . Des moines, des celtes et des sarrasins...

Trois églises et trois villages pour illustrer ce propos qui pourrait surprendre , mais cette terre mystérieuse à bien des égards est aussi un carrefour d'influences et de légendes.
Pays des moines d'abord, infatigables défricheurs, colonisateurs et pionniers pour assainir les terres et favoriser les peuplements ainsi que  l'évolution des techniques la croissance des production agricoles jusqu'aux  contrées dans les terres les plus austères.
Tournus rayonne particulièrement dans la région , ce qui est remarquable mémé dans la modeste chapelle Saint-Pierre à Cuisery, aujourd'hui transformée en librairie dans ce bourg qui a consacré depuis de nombreuses années ses petites rues à l'amour des livres.


Le bâtiment bien que modeste est de belle facture et ose même un timide décor avec deux chapiteaux qui soutiennent les  arcatures intérieures .


A quelques kilomètres dans un paysage bocager où fleurissent de charmant jardins on découvre Ormes.

L'église est manifestement tardive mais est une des seule à posseder un décor sculpté d'un trés vif interet.

Une modeste porte occidentale fait en effet figurer au tympan une étonnante sculpture que certains interprètent comme la représentation  du dieu celte Sucellus, appelé aussi " le dieu au maillet".


Réemploi d'une sculpture celtique ou interprétation maladroite ou naïve beaucoup plus tardive ? J'aime laisser aller l'imagination, mais l'on ne peut ignore dans l'art roman la persistance des racines celtes ou gauloises et en particulier en Bourgogne.
Cette forme de résistance "païenne" à l'influence chrétienne semble plus marquant encore aux deux chapiteaux qui supportent la simple voussure du portail pour l'un figurant un personnage comme au milieu d'un croissant de lune entouré d'énigmatiques personnages et l'autre des hommes barbus ou moustachus combattants des créatures mi-humaines , mi-fantastiques.


Enfin plus au sud Romenay charmant village fortifié , dont l'église est l'une des rares à garder une belle porte romane en pierres roses avec un chrisme au tympan.

Et les Sarrasins alors ? C'est leur légende qui hante ce pays où l'on découvre ces fermes avec leur fameuses cheminée sarrasines, souvenir de ces envahisseurs hongrois , huns ou maures qui ont encore laisser jusqu'ici leurs traces ...

lundi 7 mai 2012

Entre Saône et Seille (1)

Petite escapade ce 6 Mai , jour de vote, dans le sud de la Saône-et Loire dans cette partie de la Bresse bourguignonne pour une redécouverte d'un art roman méconnu entre Tournus qui rayonne et Saint-André de Bagé dans l'Ain.
Longtemps considérée comme un désert forestier et marécageux , La Bresse à pourtant été sérieusement occupée des le haut Moyen-Âge et particulier depuis le traité de Verdun de 843 qui fera de la Saône la frontière naturelle entre la France et l'Empire.
La Bresse deviendra alors en dépit de sa relative pauvreté un zone de conflits d’influences .
Sur le plan spirituel d'abord à la limite des trois diocèses de Besançon, de Lyon et de Châlon. Sans omettre les influences forte des grands abbayes de Tournus, d'Ainay puis de Citeaux .
Terre aussi de conflit, comme en atteste les multiples mottes castrales , forteresse ou petites villes fortifiées, jusqu'à la montée en puissance jusqu'à Cuisery de la famille de Bagé.
Il reste de ce passé un nombre non négligeable d’églises romanes plus d'une dizaine autour de Cuisery, églises souvent modestes ou remaniées mais encore d'un véritable intérêt comme tentera d'en témoigner cette visite en deux billets .

Un petit passage par Savigny sur Seille , située au fait d'une colline dans l'ondoyante Bresse entre cours d'eau et moulins dans un paysage bucolique .Cette belle église à nef unique quasiment sans décor et hélas fermée à la visite a pour seule particularité d’être presque entièrement bâtie en pierre , matériaux nécessairement importée compte tenu de sa rareté dans la région .

Moulin sur la Seille 

Comme en vis a vis l'église de Bantanges pointe sa flèche de brique vers le ciel. C'est une modeste église à nef unique , qui illustre un art roman déjà tardif quasiment exclusivement construite dans la brique locale si souvent employé pour l'habitat rural.


Plus à l'ouest on découvre la charmante église de L'Abergement de Cuisery qui bien que sérieusement remaniée présente un charmant chevet avec une belle abside à cul de four . Là encore l'emploi de la belle pierre calcaire si fréquente de l'autre coté de la Saône prédomine .
Enfin un peu plus loin au nord de Cuisery , Simandre, avec la belle flèche de pierre de son clocher sur trois étages avec arcatures lombardes.
Cette belle église illustre au combien l'influence forte de Tournus si proche . Et pourtant elle frappe par son dépouillement tant extérieur qu’intérieur à l'exception d'une belle cuve baptismale sans doute déjà tardive .



Huilly sur Seille au bel appareillage de pierre blondes possède un beau clocher carré .Dédiée aujourd'hui à Saint Jean , on a la chance d'en connaître un peu plus l'histoire . En effet un charte de 981 évoque le don de cette église à l'abbaye de Tournus par un certain "Anyricus" ou Harry prince allemand ou barbare . Pour le reste cette église frappe par simplicité qui est la marque de la plupart de ces édifices , elle est dépourvue de tout décor même intérieur au contraire des églises de la Bresse du Sud et de la Dombes .

Enfin on ne manquera pas d'admirer au dessus de la porte centrale un belle sculpture en bois probablement de la fin de la renaissance figurant un cavalier en armure , probablement Saint-Georges , saint auquel à été un temps dédiée cette église.
Enfin les deux modeste églises de Rancy et de la Frette, la première qui illustre la persistance des formes romanes bien au delà du 12 ème siècle , et la seconde , hélas fermée qui à la particularité de posséder un joli clocher peigne très rare dans cette partie de la France.
Le Rancy

La Frette

samedi 5 mai 2012

Glossaire d'architecture; les bandes lombardes .

Avant de poursuivre ma route plus descriptive de mes visites, je livre ici à nouveau par mes images la lecture de l'architecture romane .
Les bandes lombardes ou lésènes sont des éléments décoratifs fréquent dans ma région proche de la Bourgogne dont Tournus est un grand exemple .
Il s'agit de l’ajustement des pierres en en bandes de faibles saillie, toujours verticales généralement reliées par le haut par de petites arcatures qui les font ainsi ressembler à des pilastres méplats.
Caractéristiques de l'art roman dit "Lombard" du 11 ème siècle, elles se détachent sur les murs extérieurs et les chevets des églises .
On en trouvera de nombreux exemple en Bourgogne en Languedoc et dans la France méridionale mais aussi bien sur en Italie , en Espagne , en Suisse et jusqu'en Allemagne .
Pomposa , Lombardie, Italie

Abbaye Saint-Nicolas Brauweiler Rhenanie, Allemagne

Bligny-les-Beaune, Bourgogne, France
Saint-Pierre de Venejean languedoc, France

Einigen, Suisse
Susa, Piemont Italie