dimanche 21 octobre 2012

Perse; plusieurs niveaux de sculptures

Si la sculpture est particulièrement bien représentée à Perse que ce soit aux chapiteaux , au tympan méridional et aussi par l'emploi de bon nombre d'éléments sculptés et aux modillons leur degré de maîtrise est incontestablement diffèrent .
Au grand portail sud c'est une sculpture rustique voire naïve que l'on trouve au tympan , sans commune mesure à la sculpture des modillons ou encore au dessus de la porte du croisillon sud que l'on voit sur la photo précédente.
Son abondance cependant mérite bien plusieurs billets .


Le portail principal coincé entre plusieurs niches et arcades, développe a archivoltes reposants sur des colonnettes à chapiteaux qui seuls ont été un peu trop restaurés.Deux lions très usés les encadrent comme l'on peut les voir dans nombre d'églises d'Italie du nord.
Ces archivoltes consacrées aux créatures célestes sont d'un grand intérêt, l'une d'elle présente une série d'anges assis ou debout tenant des livres ouverts .




On reconnaît également les archanges Gabriel et Raphaêl mais plus étrange est la présence d'un énigmatique personnage couronné portant un marteau à la main; je laisse à qui pourra me la donner la clef de l'interprétation de cette énigmatique sculpture .


vendredi 19 octobre 2012

L'église de Perse en souvenir d'un martyr .

La charmante petite ville d'Espalion au  pont élégant enjambant le Lot, dominée par les ruines de l'imposante forteresse des sires de Caumont,ses anciens seigneurs,  possède un peu à l'écart sur un léger promontoire, l'une des plus belles églises romanes de la vallée du Lot .
Selon la légende l'église fut construite sur l'emplacement d'une chapelle à l'endroit ou Saint-Hilarian originaire de Levinhac aurait été décapité par les arabes au 8ème siècle.Le saint aurait alors porté sa tête pour la laver à une fontaine et la porter à sa mère, la fontaine miraculeuse aurait elle même été une source sacrée pour les païens.
Est ce à cette origine qu'il faut rattacher le mot de Perse, cela est beaucoup plus mystérieux et délicat d'interprétation , mais ce lieux charmant et cette belle église de grès rouge du pur 12ème siècle est un monument remarquable à bien des égards mais aussi inégal ce que je ferais découvrir dans plusieurs billets.

C'est par le chevet que la découverte de cette église semble tout naturellement commencer et pour cela il faut contourner l'abside jusqu’à un petit ruisseau en contrebas , de là on pourra apprécier l'équilibre de cette église parfaitement adapté à la pente du lieu .


Si l’église est à trois absides, les absidioles sont presque totalement effacées par l’abside centrale de plan pentagonal qui semble occuper tout l'espace du promontoire . Elle est décorée d'un belle série d'arcades en plein cintre reposant sur de large chapiteaux à double collerette de feuilles en bec.

 Sans doute postérieur au chevet de Conques il pousse plus loin le raffinement par une superposition de deux types de supports et l'ajout d'une fine colonne au milieu et de deux autres sur les cotés.

La qualité de ce chevet permet sans doute de le considérer comme l'un des plus beau du Rouergue.

dimanche 14 octobre 2012

L'enigmatique portail de Levinhac

Au sud de saint-Côme d'Olt il faut un peu de persévérance pour trouver le chemin qui mène aux reliefs de l'ancien prieuré de Saint-jean Baptiste de Lévinhac, ancienne possession de l'abbaye languedocienne d'Aniane qui est aujourd'hui une propriété privée qu'annonce seulement une longue rangée de platanes et dont les pierres servirent a construire en 1852 la propriété du sénateur Casimir Mayran. Ce destructeur curieusement, préserva du naufrage  l'un des plus beau portail du Rouergue .


Le portail en plein cintre encadré de colonnettes supportant les voussures en plein cintre est encadrés d'une série de chapiteaux sculptés trop éloignés pour en deviner la facture, mais le tympan composite mérite à lui seul le détour .


Il associe en effet des plaques de décor figuratifs et abstraits encadrant un bas-relief central où deux anges sur de petits nuages présentent un motif circulaire , sans doute un chrisme .La sculpture de ce cet élément central est de grande qualité comme en atteste le drapé savant des anges et la justesse des gestes et des attitudes . Cette belle sculpture peu être rattachée au maitre du grand portail de Conques, toute proche.

Les autres panneaux sculptés représentent des cercles d'entrelacs perlés qui ne sont pas sans rappeler certaines influences celtiques, l'un deux très naïf fait contraste par la représentation d'une gueule de monstre avalant un homme. tout laisse cependant à penser que cette composition date déjà de l'époque romane .

samedi 13 octobre 2012

La Chapelle des pénitents de Saint-Côme d'Olt

Relais pour les pèlerins de Compostelle la modeste chapelle de Saint-Côme est un modeste édifice de 11 ème et 12 ème siècle remaniée au 16ème .
Une simple nef unique plafonnée et dépourvue de tout décor s'ouvre sur un chevet élégant percé de petites fenêtres et que vient seulement scandé de large bandes de pierres qui ne sont pas sans rappeler le décor de bandes lombardes si rare dans cette région.


La corniche sud presente le seul décor sculpté de cette église aux modillons savoureux  de sirène, de chouette de loup ou de jongleur, on peut aussi distinguer en sous-face de la corniche quelques traces d'anciennes fresques .






mardi 9 octobre 2012

Roquelaure; au coeur du volcan.

Dans la haute vallée du Lot, juchée sur un piton volcanique ou se dresse encore la colonne de basalte de l'ancien volcan éteint on découvre le charmant village de Roquelaure couronné par un ancien château féodal a cote duquel se trouve encore une charmante chapelle romane du 12ème siècle.


Le lieu est saisissant de beauté et la délicieuse chapelle dédiée au Saint-Sauveur y participe grandement avec son élégant décor d'arcatures aveugles et l'emploi d'une belle pierre rouge .

Le chevet polygonal épaulé de colonnes engagées est couronné d'une belle corniche ou l'on retrouve quelques modillons au décor animalier .



Le portail nord d'origine à été muré et l’accès dans cet édifice à nef unique se fait par une simple porte qui ouvre sur le village parsemée de belles maison de caractère . On ne manquera pas d'y remarquer un élégant four banal dont le plan a été si souvent adopté pour nombre d'églises romanes .


dimanche 7 octobre 2012

Saint-Julien du Cambon; ancienne possession templière

A peu de distance de Saint-Côme d'Olt on peut visiter l' église du Cambon hélas fermée comme tant d'autres de la région . Fondée au 12ème siècle ce prieuré aurait à son origine dépendu d'une commanderie templière d' Espalion ce qui expliquerait ses dimensions assez exceptionnelles pour un lieu aussi isolé ainsi que la qualité générale de sa construction.
Bien que remaniée aux époques postérieures l'église présente un beau chevet polygonal ou s'ouvre d’élégantes fenêtres en plein cintre sans aucun décor de colonnettes ou de chapiteaux dont on ne trouve d'exemple qu'au mur sud .




Un beau portail orne le mur occidental avec plusieurs voussures a décor de billettes et de simples moulures alternées.
L'on peut aussi admirer quelques beaux chapiteaux à décor d'entrelacs assez rependus dans cette région et plus particulièrement un chapiteau garni de nœuds d'entrelacs inscrits dans des motifs en forme de cœur qui a pour origine trois masques humains crachant les rubans à trois brins enroulés en torsades.

Il est vraiment dommage de ne pouvoir admirer les chapiteaux à l’intérieur de l'église et il faudra se contenter cette fois encore d'une visite extérieure certes pleine de charme mais qui ne peut que laisser quelques frustrations au visiteur...

mercredi 3 octobre 2012

Mon image de la semaine (23); Brinay en Berry; le songe de Joseph .

Une image toute fraîche pour une nouvelle visite de l'église de Brinay toute proche de Vierzon célèbre à juste titre pour la beauté de ses fresques, bientôt je vous ferai découvrir cette belle province romane .