dimanche 28 juin 2015

Un petit voyage autour de ma bibliothèque .

Avant de reprendre le cours de mes articles sur les quelques églises de chacun des nombreux départements de ma région il m'a semblé utile d'ouvrir ma bibliothèque et aussi de faire partager mes coups de cœur et mes découvertes qu'il s'agisse de livres récents ou de livres plus ancien qui peuvent voir leur travaux dépassés par les recherches les plus récentes mais qui restent aussi souvent des trésors de renseignements et d'informations.
Je constate hélas trop souvent que beaucoup laissent part  à une certaine interprétation fantasmé de l'art roman que ce soit par des indications historiques erronées ou encore des interprétations iconographiques approximatives . Beaucoup de commentaires ne sont que des copié-collé de propos incertains glanés de-ci de-là sur internet et dont la fiabilité est plus que douteuse. Je n'ai aucune prétention d'historien ou de spécialiste de l'histoire de l'art mais il est indispensable de s'appuyer sur des sources sérieuses et si possible de lire et en présence de controverse de faire part des difficultés. Mais bien entendu ne pas oublier la part d'émotion personnelle que laisse tout oeuvre d'art ce qui est le cas bien entendu pour moi de cet "art roman " dont le contour et la définition sont parfois aussi imprécis mais toujours source d'étonnement.

Comme beaucoup cette passion à commencé par la découverte de la fabuleuse collection des éditions du "Zodiaque" qui à été une sorte de révélateur et pour moi c'est les deux volumes "Floraison" et Évocation" qui ont provoquer une passion qui n'a jamais cessé . Je sais que que cette immense collection qui est incontournable a aussi donné un certain regard sur un art et une manière de l'appréhender qui est aujourd'hui discuté comme par exemple dans l'excellent ouvrage de Xavier Barral I Altet "Contre l'art roman ? " Mais finalement c'est avec nos yeux des XXe et XXIe siècles  que nous découvrons les œuvres du passé il n'y a pas à s'en offusquer et je reviendrais très certainement sur cela à bien des occasions.

Aujourd'hui j'ai voulu présenter ma dernière acquisition, en réalité une somme dont je ne suis pas peu fier; les deux tomes de l'excellent ouvrage de Geneviève Moracchini-Mazel su "Les églises romanes de Corse " publié aux éditions Klincksieck en 1967 . Voila un parfait exemple d'un très riche travail comme l'illustre l'abondance de textes de dessins et de photographies sur une région souvent délaissée et je pense que peu d’études modernes sont aussi complète que cet ensemble en tout cas jamais on ne peu espérer trouver l'équivalent sur internet ce qui est rassurant en fait car les bibliothèques restent indispensables !

dimanche 21 juin 2015

Des églises entre l'oubli et la modernité.

Ce ne sont pas des monuments exceptionnel qui viennent clôturer ce dernier billet sur l'Isère et à vrai dire cet article ne fait pas justice à un département qui comporte bien des richesses et des surprises que je tâcherai de partager plus tard . Mais  même les plus humbles monuments ont toujours eu de l’intérêt pour moi.

Cette partie la plus occidentale du département qui correspond à L'isle Crémieu est un réaliste un vaste plateau que vient découper en profondes falaises le Rhône au nord pour en faire frontière avec le département de l'Ain . Au pied de ces falaises qui sont de fabuleux paysages, on ne voit plus aujourd'hui que les fumerolles de la centrale nucléaire du Bugey qui écrase de sa masse la charmante petite chapelle de Marcillieux très ancien monument auquel je consacrerai un billet plus complet ainsi qu'à la proche Saint-Vulbas.


A Chavanoz enfermée au milieu d'habitations qui ne permettent plus d'en visiter le chevet l'église Notre-Dame était une fondation de l'abbaye lyonnaise de l'Ile Barbe de la fin du XIIe. Malheureusement comme beaucoup d'églises de ce département elle est fermée à la visite ce qui est regrettable car les quelques reliefs extérieurs qui subsistent sont assez décevant avec les remaniements successifs dont à fait l'objet cette église.
On pourra peut être cependant remarquer en remploi au mur sud ce qui pourrait bien être une table d'autel romane.

Batie sur un promontoire qui domine tout le plateau jusqu'à Cremieu la petite ville de Pusignan fait aussi partie de ces communes de l’Isère rattachée au département du Rhône à la faveur du développement tentaculaire de Lyon. Il ne reste rien de l'ancien château qui a remplacé un poste de surveillance romain et une citadelle burgonde sur ce lieu privilégié qui ne voit plus se développer à ses pieds que l’aéroport Saint-Exupery et une multiples entrepôts qui sortent de terre comme une foison d'excroissances métalliques.
Mais au cimetière subsiste l'ancienne chapelle castrale qui en dépit de se remaniements possède bien des caractéristiques romanes que seule une visite intérieure confirmerait.




samedi 6 juin 2015

Valencin , l'oubliée.

Cette modeste église du XIXe ne marquerait pas l'intention si elle ne possédait en réemploi sur son mur nord une porte avec deux beaux chapiteaux en réemploi dont la sculpture fruste est suffisamment rare dans cette région pour être remarquée.

On ne sait presque rien de l'origine de ces chapiteaux qui pourraient provenir d'un ancienne chapelle Saint-Vincent détruite pour la construction de l'église actuelle ou peut être de l'ancienne commanderie de Bellecombe dépendante de l'ordre des hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem.
Leur datation est également incertaine , car si le présentoir situé devant l'église les attribue au XIe siècle cette datation me parait hasardeuse tant les exemples de sculptures de cette période dans la région sont rares alors même que les grands ateliers de sculptures de la région sont eux du XIIe. En outre la rusticité de la sculpture incite souvent la confusion et n'est pas toujours la marque de l'ancienneté de la sculpture et les exemples sont nombreux...


On laissera la place aux conjectures pour s’intéresser à la sculpture qui en dépit de la disproportion des visages et d'une certaine raideur des corps provoque un charme certain .
Le chapiteau de gauche est particulièrement intéressant et évoque de manière complète la fameuse scène de Daniel dans la fosse aux lions mais dont la représentation est rare dans la région si ce n'est à Vienne dans la cathédrale Saint-Maurice .
La corbeille du chapiteau est richement ornée et en dépit de ses maladresses tout à fait émouvante.


le chapiteau de droite est lui plus délicat à interpréter, il compose deux tableaux qui serait à rattacher au nouveau testament ; peut être  la visitation mais le second tableau qui évoquerait selon le petit guide à l'entrée le Christ au jardin des oliviers me parait bien plus douteuse .