L'actuelle cathédrale de Valence est "vigoureuse" à bien des titres.
Elle ne peut échapper aux regards par sa position surélevée sur une terrasse dominant le Rhône visible encore de très loin par les voyageurs qui empruntent nombreux la route du sud de la France.
Sa fondation très ancienne est attestée des le IVe siècle dans cette fondation romaine elle même vénérable aux croisements de routes multiples au cœur de l’ancienne ville baptisée par Pline l'ancien
"Valentia" la cité vigoureuse .
L'édifice actuel succède à un groupe épiscopal complexe composé de plusieurs églises toutes disparues et consacré aux Saints Corneille Cyprien et Apollinaire et à la Vierge et conservera dés l'époque carolingienne les reliques de Saint-Apollinaire son évêque au Ve siècle.
Une inscription que nous étudierons plus loin atteste de cette fondation bien que l'église actuelle date essentiellement du XII e date où elle adoptera définitivement le vocable de Saint-Apollinaire.
L'édifice majestueux qui nous est parvenu à toutefois été fortement remanié au XVIIe siècle ensuite des sévères destructions des guerres de Religion qui provoqueront la destruction de son clocher-porche et l'incendie de la nef. Toutefois les restaurateurs du XVIIe entreprirent un travail remarquable de restauration presque " à l’identique" .
L'église actuelle est un imposant édifice aux dimensions impressionnantes de plus de 74 mètres de long et de près de 19 mètres de large, de plan basilical avec une nef à huit travées avec berceaux en plein cintre supportée par seize piliers massifs .
Ce qui marque tout d'abord est le vaste chevet du déambulatoire qui est exceptionnel car le seul connu de ce département avec quatre chapelles rythmées de demi-colonnes engagées et de pilastres, surmontés de chapiteaux corinthiens .
Les bras du transept forment chacun une seule travée très large et l'ensemble confère à l'édifice une grande impression de force et de majesté, impression renforcée par la visite de l’intérieur de l'église et de son harmonieuse nef.
Le déambulatoire est aussi la caractéristique des églises de pèlerinage et donne une idée de l'intensité dés le Haut Moyen-Âge de la fréquentation de cette église qui rivalisait sans doute avec celles de Lyon et de Vienne et dépasse celles d' Aix et d'Arles.
Enfin il faut remarquer l'élégant emploi en alternance de la pierre ocre de molasse et le calcaire blanc et l'usage d'arcs polylobés qui n'est pas sans rappeler les églises du Velay et de l'Auvergne et marque un goût certain pour l'influence "arabisante" propre à ces églises de pèlerinage.
Bonsoir. Je tiens à vous féliciter pour vos choix judicieux et pour ces illustrations remarquables.
RépondreSupprimerRhônalpin de toujours je connais assez bien ma province et l'Auvergne qui, outre ses édifices majeurs, dispose d'une bonne cinquantaine de sites d'exception.
Si ce n'est déjà fait, quand vous serez en Beaujolais allez à Avenas pour le magistral hôtel du XIIème. Lorsque vous passerez vers Grenoble, vous arrêter au cimetière de Vizille pour le méconnu tympan (je vous enverrai une photo... me communiquer votre adresse mail).
Merci de nous faire découvrir vos superbes photographies.
Bien cordialement.
Marc ALESINA
m.alesina@wanadoo.fr
Merci beaucoup pour vos commentaires et le partage et les deux églises que vous évoquez feront partie de mes prochains billets sur la région Rhône-Alpes mais je ne manquerais pas de vous envoyer un mail et nous pourrons correspondre toujours avec plaisir lorsqu'il s'agit d'une passion commune.
SupprimerJe vous remercie de votre gentille réponse. Je rentre d'un court voyage qui, grâce à vous, m'a fait passer par Espalion et son église de Perse. Grand merci.
SupprimerBien à vous.
M A
merci à vous et oui Perse est un lieu magnifique et la région est fort belle etes vous passé à Conques ?
SupprimerJe suis allé à Conques il y a deux ans... superbe. Il pleuvait, il y avait donc très peu de monde ; tant mieux.
RépondreSupprimerBien cordialement.
M A