samedi 19 novembre 2016

Sainte-Marie de Freiburg im Breisgau; tant d'incertitudes sur les sources...

Quand les sources livresques sont rares on se perd a tenter de comprendre  l'histoire de ce vaste édifice d'allure si gothique mais qui pourtant possède de beaux reste roman. Les recherches menées sur internet sont pour le moins déroutantes et parfaitement contradictoires en particulier sur les dates de sa fondation présenté pour certaine des années 1120 et pour d'autres de l’extrême fin du XIIe siècle. Cela démontre une nouvelle fois le peu de fiabilité d'internet et je me limiterais ici à une brève description basée sur le seul texte dont je dispose en allemand de Ehrenfried Kluckert mais qui offre qu'une présentation incomplète.

Cette vaste église présentée comme la plus complète d'Allemagne et totalement achevée au Moyen-Âge n’était pas encore une cathédrale à l’époque romane.
Ce que l'on sait est qu'elle fut le fait de la volonté d'un Prince bâtisseur le Conte Konrad de Zäringen à l'origine de la création de la ville de Freiburg en 1120, ville  qui n’était à l'origine qu'un vaste marché. Sa situation fut donc décidée à un croisement de grandes routes commerciales tout comme dans d'autres grandes villes dépendante de cette puissante famille ; ainsi à Strasbourg ou Neuenburg am Rhein et la topologie de ces noms ne trompe pas sur leur origine.

Kluckert évoque même le nom de " modèle Zärhingen" ou de choix de "voix triomphales" pour qualifier l'emplacement de ces églises à Freiburg mais aussi à Berne ou Offenburg.

L'on sait aussi que Bernard de Clairvaux vint à Freiburg en 1146 pour y prêcher la croisade et il est vraisemblable que l’édifice était tout juste en cours de construction.



Il est incontestable que les restes romans de l'église, bien visibles dans la vaste masse gothique, datent de la fin du XII e sicle comme en atteste la vaste croisée du transept avec des portails sud et nord en plein cintre élégants et des tours octogonales avec leur deux niveaux de fenêtres géminées .

A l'intérieur l'on retrouve encore quelques parties de l’église première qui n'a sans doute jamais été achevée dans le style roman et l'on peut s'attarder à admirer la vaste coupole octogonale du chœur qui fait penser à celle de la cathédrale de Spire.



Il reste aussi une très intéressante chapelle avec de beaux restes sculptés dans un style roman tardif présentant des scènes de combats fantastiques et une belle sirène bifide portant maternellement dans ses bras un enfant-sirène, sculpture tout à fait étonnante .







Enfin à coté d'une belle dédicace dont je n'ai pas la traduction un beau bas relief figurant peut être le fondateur de l'église ou un empereur comme semble le témoigner sa couronne, agenouillé devant un saint ou un apôtre dans une position d'orant.

En l'absence de plus de documents je ne peut donc livrer ici davantage de conjectures et je laisse la place aux images .

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