dimanche 26 juin 2011

Trésor des églises romanes de l'Ain: La Boisse

Le village de La Boisse est connu depuis l'antiquité romaine ainsi qu'en atteste plusieurs découvertes archéologiques, admirablement située sue la voie reliant Lyon à Genève,
Il ne reste plus grand chose du "lieu boisé" dont le village tire son nom, tant l’agglomération comme ses voisines s'est densifiée sous la pression constante de la métropole lyonnaise toute proche.
On peut cependant y admirer une charmante église, dédiée à l'Assomption (ce qui n'était sans doute pas son vocable d'origine).
Pour certains ses origines pourraient remonter au X ème siècle, mais c'est cependant essentiellement un édifice du XII ème que l'on peut visiter , au moins en ce qui concerne le chœur et le chevet .
Le chevet présentait certainement à l'origine une abside principale et deux absidioles, caractérisant un plans basilical assez rare pour le département, mais une absidiole à disparue. Actuellement recouvertes d'une toiture en béton qui n'est pas du meilleur effet.Mais l'appareillage de pierres et de galets mêlés à été bien restitué.
C'est à l'intérieur que l'édifice est le plus intéressant .


Le choeur est en effet baigné d'une belle lumière favorisée par la haute coupole sur trompe sous le clocher.


Le chevet déploie harmonieusement cinq arcatures reposant sur un soubassement avec une moulure de pierres et lit de galets.L'arcature centrale reposant sur deux large colonnes soigneusement décorées et rappelant le décor de l'abside de Saint-Martin d'Ainay à Lyon .


Le décor  des chapiteaux est essentiellement végétal à l'exception du chapiteau de l'une des colonne principale, figurant  neuf énigmatiques personnages dans une position statique et d'allure assez fruste, portant des phylactères ou des livres, et pour l'un deux à la longue barbe ce qui ressemble à une canne. Peut être représentent-t-'ils des pères de l’Église ou les apôtres. Le personnage central au visage martelé tenant la main de l'un de ces compagnon pourrait être le Christ ...



 Cette modeste église est pour moi un témoignage renouvelé que cet art roman est toujours riche d’émotions et de surprises.



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