dimanche 10 mai 2015

Quelques églises de l'Isère; Notre-Dame de Vizille .

Je poursuis mon périple en Rhône-Alpes pour donner quelques jalons du riche patrimoine roman de l'Isère, partagé entre ses deux diocèses Grenoble et Vienne mais qui feront l'objet d'un voyage plus complet plus tard en particulier pour Vienne et sa région tant la richesse de ses monuments y est importante.

Vizille au Nord de Grenoble est aujourd'hui plus connu pour son château-musée mais conserve encore dans le cimetière qui surplombe la ville des restes d'une église qui bien que dévastée était d'une grande importance sur la route de pèlerinage pour Rome qui passait par le col du Lautaret.
Le lieu est attesté depuis le Xe siècle mais est une fondation clunisienne du XIIe dont les restes en ruine du bâtiment laissent difficilement penser à la présence d'une église qui devait posséder quatre travées.


au milieu de ces pierres de petit appareil s'ouvre un magnifique portail qui en dépit de ses mutilations est sans doute l'un des plus accompli pour cette époque en Dauphiné. La finesse de ses sculpture, la qualité des matériaux utilisés l'alternance des couleur de l'archivolte et des piédroits ne sont pas sans rappeler les sculptures de l'Italie du Nord.


Là encore la recherche de la polychromie est remarquable que ce soit par l'emploi de la pierre jaune et blanche et l'alternance de schistes bleus. La finesse de la sculpture se révèle aux fins chapiteaux qui semblent être des œuvres de la Renaissance italienne .


Mais la partie la plus remarquable est le superbe tympan et son linteau en albâtre blanc représentant le Christ triomphant entouré des symboles de évangélistes associé à la Scène figurant au linteau.

C'est à ce tympan que l'on peu admirer la finesse et la maîtrise du sculpteur en particulier au drapé du manteau du Christ ou encore à la représentation des symboles des évangélistes qui ne sont pas sans rappeler les tympans d'Arles et de Saint-Gilles du Gard.




Au linteau le Christ est entouré des douze apôtres tous disposés sauf un autour d'une longue table. En regardant bien on peu observer que chacun des apôtres est vêtu différemment et esquisse un geste différent. Un seul visage échappé du massacre des guerres de religion laisse deviner l'intensité de l'expression que le sculpteur a voulu donner à chacun de ces personnages .



La grande qualité de la sculpture mais aussi l'association assez rare du Christ et du Tétramorphe du tympan et de la Scène au linteau permet d'associer ainsi parfaitement cette oeuvre unique aux grands ateliers provençaux mais aussi bourguignons marqués par l'influence de Cluny dans la région.

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