lundi 25 mai 2015

Quelques églises du centre de l'Isère.

La région de Bourgoin-Jallieu, aujourd'hui petite ville industrielle sans caractère notoire offre des trésors incomparables pour l'amateur d'art roman et en particulier les merveilleuses fresques de saint-Chef auxquelles j'ai déjà consacré un court billet.
La route qui allait de Vienne aux Alpes jusqu'à l'Italie était déjà une route majeure pour les gaulois et les romains qui créèrent tout une série de relais militaires et économiques jusqu'à Milan dont l'antique Bergusium. Il n'est pas étonnant qu'à l'époque romane cette route connut une nouvelle ferveur augmentée par la grande route de pèlerinage vers Rome la Via Francigena.

Je consacre aujourd'hui ce billet à des églises moins connues qui bordent cette route.

La plus ancienne est la modeste chapelle de Saint-Germain de L'Isle-D'Abeau située sur un promontoire antique qui domine toute la vallée . C'est un charmant édifice a plan très simple mais dont l'harmonie des formes et la qualité de son appareillage rustique ainsi que sa couverture de lauzes opèrent un attrait certain sur le visiteur.
La tour carrée sans doute remaniée est contemporaine de l'église et assurait vraisemblablement une fonction défensive. Le petit clocher-mur est lui plus tardif. l'ensemble des éléments de l'église qui réemploi des pierres antiques permet de la dater du XIe siècle.



Juste en contrebas située sur une autre bute se trouvent les reste mutilés d'une commanderie templière, La maison du Temple de Vaulx sur la commune de Saint-Alban de Roche est une propriété privée et je tiens particulièrement à remercier Monsieur Garnier et Mademoiselle Fernandez qui m'ont autorisé à y pénétrer.

La fondation de cette commanderie date de la première moitié du XIIe et est citée dans le fameux Cartulaire du Temple de Vaulx manuscrit des XIIe et XIIIe qui évoque les noms et les fonctions des frères mais aussi les nombreux échanges, dons et achat qui participèrent à la création de cet ordre militaire.

Il est bien dommage que ce site ne fasse pas l'objet d'une rénovation d'ampleur à la fois du corps de logis principal ainsi  que de la chapelle dédiée à Saint-Jean Baptiste construction largement ruinée qui conserve encore un chevet en cul-de-four . Des traces des bâtiments conventuels sont encore visibles dans les remises.




Plus loin vers les confins du Bugey je repasse par Saint-Didier d'Aoste puisque enfin j'ai pu pénétrer dans cette vénérable église trop souvent fermée .


Je renvoie à mon précédent billet pour plus d'explications sur cette église et l'occasion est ainsi donnée de découvrir son harmonieuse abside et sa travée du chœur sous coupole mais aussi de remarquer une belle mais simple table d'autel romane, un bénitier creusé dans une pierre antique et les reliefs de fresques détruites par une restauration maladroite et datant de la fin du XIIe ou du début du XIIe où l'on croit reconnaître l’évêque martyr de Vienne, Saint-Didier.


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