Cette chapelle tient son nom et sa fondation à l'abbaye de l’île Barbe à Lyon dont la toponymie proviendrait du latin "insula barbara" soit l’île sauvage lieu de refuge des premiers chrétiens persécutés.
Cette fondation devait être cependant une dépendance importante car plus qu'une chapelle ce sont les restes d'une véritable église que l'on découvre dans un fouillis végétal qui donne au lieu un charme particulier. Elle peut être datée de la deuxième moitié du XIIe siècle et sa mention apparaît en 1183 dans une bulle du pape Luce III.
L'église sera ravagée pendant les guerres de religion qui l'amputeront de sa nef et accéléreront son abandon elle servira aussi de carrière expliquant la disparition complète de son parement extérieur, le chevet étant recouvert d'un épais manteau de lierre, il est vraisemblable que de nombreuses pierres pourraient être retrouvées dans les exploitations agricoles voisines.
Elle devra sa sauvegarde à l'abbé Jouve en en 1871.
On découvre aujourd'hui essentiellement le transept et les trois absides et absidioles du chevet ainsi qu'une magnifique coupole octogonale sur trompes dont l'oculus centrale laisse filtrer une lumière presque irréelle sur ces émouvantes ruines .
l'abside centrale est munies de cinq arcs engagés autrefois supportées par des colonnettes , un bandeau orné de palmettes marque la naissance de la coupole.
Le décor est particulièrement soigné et délicat en particulier à la coupole. Entre chaque trompes on remarque la présence de grands cartouches entourés de moulures , décoration très locale que l'on retrouve à Donzère, Saint-Marcel-lès-Saulzet ou Mélas.
Les quatre trompes on un beau décor de longues palmette ou de volute selon des modèles proches du Tricastin à la Garde-Adhemar ou Saint-Restitut.
C'est donc une visite charmante loin de la cohue des voitures du grand axe rhodanien tout proche, qui me laisse une impression partagée face à l'intense beauté du lieu et une certaine nostalgie d'imaginer celui-ci condamné à une probable disparition si aucune mesure de sauvegarde n'est entreprise.
Sublime"geste" architectural que l'élévation de cette coupole, et vestiges empreints de romantisme
RépondreSupprimerMerci !
Merci à vous , oui c'est un lieu délicieux qui fait forte impression.
SupprimerMerci pour ce magnifique reportage et ce beau travail photographique.
RépondreSupprimermerci à vous de votre intérêt .
SupprimerJe ne comprends pas pourquoi ce lieu magique reste à l'abandon, livré aux fientes des pigeons et à l'agression des lianes du lierre. Si rien n'est fait rapidement, ce trésor sera perdu.
RépondreSupprimerVous avez totalement raison hélas !
Supprimerquelle beauté que cette création humaine...qui va donc disparaître, puisque c'est ainsi sur cette planète. Merci de nous montrer ce joyau d'architecture, qui dégage une grande sérénité harmonieuse, dans son enveloppe végétale
RépondreSupprimerBellissima!
RépondreSupprimerBonjour, connaissez-vous d'autres dépendances de l'Ile Barbe toujours existantes ?
RépondreSupprimerThank you for sharing this Jean-François!
RépondreSupprimer