La petite chapelle Saint-Andéol est le seul vestige oublié d'un prieuré bien plus important au Moyen-Âge, bâti sur un établissement gallo-romain à un croisement de routes importantes entre les Alpes et la vallée du Rhône.
C'est un édifice modeste à nef unique et abside semi-circulaire mais soigneusement construite en moellons de calcaire réguliers et bien appareillés.
Comme nombre de ces édifices modestes éloignés des centres urbains, elle est souvent fermée et sa décoration intérieure faite de motifs géométriques et floraux est réputée.
On peut deviner cependant la qualité de cette sculpture au portail ouest avec un porche surmonté d'une archivolte en arc brisé . Cet arc à double ressaut et décoré de damiers et de lignes en alternance de belle facture tandis que l'archivolte est sculpté de palmettes.
Au dessus du portail une fenêtre haute est formée d'une baie géminée couverte d'un arc en plein cintre avec un beau chapiteau à feuilles d'acanthe et roue solaire. Il semble que primitivement il existait un clocheton au dessus de la fenêtre comme pour certaines chapelles du Languedoc.
Bon nombre des pierres conservent de fines hachures dont certaines conservent de traces de pigment rouge ce qui laisse imaginer l'existence d'un enduit très coloré.
La qualité de la sculpture visible de l'extérieure, quelques marques de tâcheron permettent de dater cette chapelle du XIIe siècle. malgré sa modestie elle offre un aspect des plus plaisant et de plus raffiné pour un édifice aujourd'hui presque ignoré des circuits touristiques.
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