dimanche 27 mai 2018

La cathédrale de Cavaillon, un modèle peu connu de l'art roman en Provence.

On ne sait que très peu de chose sur les origines de sa fondation qui pourrait être ancienne comme en atteste la découverte d'une table d'autel mérovingienne conservée au musée de la ville et la légende de sa fondation par Saint-Véran évêque au VI° siècle.


L'église actuelle est essentiellement du XII° bien que largement remaniée après les destructions des troupes protestantes du Baron des Adrets. Derrière une façade moderne on découvre cependant un monument assez homogène et peu connu. En particulier une belle nef romane de cinq travées avec une coupole sur trompes et une abside polygonale.



Bien que recouverte d'un épais badigeon de couleurs très vives au XIX° siècle le décor de la nef laisse découvrir un beau décor sculpté essentiellement fait de feuillages à l'exception des symboles des quatre évangélistes aux trompes de la coupole. Des 24 chapiteaux de la nef certains sont modernes ou on été retaillés mais pour ceux d'origine il faut admettre une belle maîtrise de l'art du sculpteur qui rappelle celui d'Aix-En-Provence. On remarquera aussi sur l'une des colonne la présence d'un serpent sculpté qui semble remonter le long de la colonne dans un mouvement complexe.



A l’extérieur la lecture de l'édifie est plus aléatoire, la façade est refaite et le clocher octogonal qui est lui d'origine et a pour particularité d’être fondé sur une souche circulaire mais on lui a adjoint au XV° une autre tour pour recevoir l'horloge et qui en dénature l'ensemble. Un élément remarquable cependant est la présence d'un frise sous la corniche de la nef composée pour une grande partie de rinceaux d'acanthes et de petits panneaux décoratifs peu visibles qui Offre des similitudes avec d'autres édifices à Avignon ou à Aix.




C'est par le chevet qu'il faut terminer cette visite,car c'est la partie la plus homogène mais aussi la plus authentiquement romane de l'édifice.






C'est sans doute aussi le plus tardive, de la fin du XII°. L'abside pentagonale est tapissées d'arcades aveugles moulurées avec des petites roses et des boutons dans les archivoltes. Ses angles sont marquées de belles demi-colonnes cannelées avec de superbes chapiteaux à larges feuilles. L'ensemble, très harmonieux et abouti est caractéristique
des modèles provençaux et du goût de l'antique dans la deuxième partie du XII° siècle.


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