samedi 27 septembre 2025

Saint Pierre de Larnas : la perle de l'Ardèche. (Première partie).

 


La petite église de Larnas est une miraculée ; en effet, au milieu du XIXe ce sont des religieux qui souhaitèrent la démolir la trouvant trop loin du centre du village, fort heureusement en vain.

Cette église doit nous laisser en mémoire que de nombreux monuments romans après avoir échappé aux destructions des guerres de religion et de la Révolution, durent subir une autre vague destructrice, celle de religieux incultes et insensibles à la beauté de l’art médiéval au XIXe siècle.

Pourtant c’est à cette même époque que le Moyen Age est « redécouvert » par de nombreux grands esprits pour notre plus grand bonheur.

Telle que l’on peut l’admirer aujourd’hui c’est un véritable joyau d’équilibre et d’harmonie posé sur le plateau calcaire qui succède à la gorge pierreuse et sauvage du Val de Cau qui la sépare du village de Saint-Montan et de la riche vallée du Rhône.



Ses origines se perdent dans le temps. Elle est évoquée comme une possession de Viviers au Xe siècle mais sa construction est essentiellement du XIIe. La beauté du monument ont fait penser à certains qu’elle pourrait avoir des liens avec l’abbaye bénédictine de Cruas

L’église actuelle a été profondément remaniée mais avec goût à la fin du XIXe puis à plusieurs reprises au XXe. Le lanternon du clocher, la couverture de lauzes, certaines parties hautes des murs et peut être même la façade ne seraient pas d’époque romane.












L’église actuelle est de plan cruciforme avec une courte et étroite nef de deux travées, mais il est vraisemblable qu’une travée supplémentaire ait été détruite puis murée et reconstituée avec des éléments du décor de l’ancienne façade. Cependant Claudiane Fabre-Martin ne partage pas cet avis et fait valoir les similitudes de la façade actuelle de Larnas avec des édifices voisins comme celui de vallée française.


On entre dans une église assez sombre et humide mais qui à l’avantage d’être le plus souvent ouverte au public. La nef est haute avec des berceaux légèrement brisés elle conduit vers l’abside centrale et les absidioles voutées en cul de four bien plus basses et vers la coupole octogonale du chœur, partie la plus remarquable de l’édifice que j’aborderai dans le prochain article.







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