lundi 12 décembre 2011

La " Diège" de Jouy en Josas

J'entame ici une nouvelle série de billets qui nous emmènera de l'île de France à la Normandie, pour revenir plus tard au Cotentin, la terre des Vikings ...
Pour première étape , j'ai choisi Jouy en Josas, charmante petite ville des Yvelines, à l'origine très ancienne, qui tient son nom de la traduction latin du mot joie "gaudium", associé à celui de Josas un des premier évêque de Paris.
L'église Saint-Martin à des origines très vénérables, mais il n'en reste pas grand chose si ce n'est un souvenir de son plan , quelques curieux modillons et des colonnes dans une nef déjà fortement marquée de l'influence gothique .





Mais le plus fabuleux trésor de cette modeste église est la "Diége"; une superbe statue en bois du XII ème siècle.
Le mot est l’abréviation romane des mots  latins "Dei Genitrix" que l'on traduira par  "la Mère de Dieu". La présence de cette œuvre exceptionnelle dans cette église tient déjà du miracle puisque la statue avait disparue à la Révolution avec la destruction du prieuré de Saint-Mard ou elle était vénérée. Cachée dans une ferme , elle ne sera retrouvée qu'en 1850 par des maçons lors de sa restauration.
Cette Vierge à l'enfant à la différence de bien d'autres , présente la particularité de montrer  l'enfant debout, soutenu par des anges , tenant dans sa main le globe symbole de sa puissance et de sa royauté, nous sommes ici tout près du cœur du royaume de France ! Sa main droite levée dans le signe de la bénédiction est aussi le Christ- juge qui annonce l'apocalypse , mais rappelle aussi cette prérogative royale.
La Vierge tenait à l'origine une rose dans sa main symbole de la médiation et de l'amour maternel.
Typiquement romane par bien des aspects cette sculpture d'une admirable facture annonce l’ère gothique, elle n'a que peu d'équivalent dans toute la région et est souvent bien peu connue des visiteurs, ce qui me donne tout le loisir de l'admirer longuement dans une méditation admirative .



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