samedi 21 novembre 2015

L'arcature absidale de Notre-Dame de Belleville.

Je ne voulais pas terminer la découverte de cet édifice sans présenter le décor de l'abside auquel je consacre ce quatrième billet qui en souligne l'importance pour la région lyonnaise. Ce décor absidal est en effet d'un intérêt certain et poursuit l’expérience de la magnifique abside de Saint-Martin d'Ainay à Lyon, décor qui va connaître une faveur particulière en Dombes et aussi dans une moindre mesure dans certaines églises du beaujolais comme Avenas qui clôturera en beauté cette évocation de quelques églises romanes du Rhône.

Comme à Ainay dont j'ai tenu a montrer une image les trois fenêtres romanes de l'abside sont encadrées d'une arcature du plus bel effet même si les fenêtres ont été obturées lors de l'exhaussement de l'abside à l'époque gothique.
J'ai tenu donc a présenter deux photos de Lyon et de Belleville montrant les parentés stylistiques existant entre elles.
Notre-Dame de Belleville

Saint-Martin d'Ainay Lyon

Les cinq arcs qui encadrent les fenêtres reposent sur un bahut saillant . Les moulurations toriques des arcs retombent sur des piliers octogonaux avec des chapiteaux sculptés de feuillages variés à l'exception d'un sujet anthropomorphe figurant un homme barbu le torse nu qui semble sortir de son cadre dont il tient les rebords avec une sorte de sourire triomphant. L'interprétation de cette sculpture reste délicate et il est peu vraisemblable d'y voir un Christ entouré d'une mandorle.


La partie la plus remarquable est sans doute le décor de cinq pilastres qui reçoivent tous un décor systématique et presque baroque rappelant avec plus de faiblesse les pilastres de Saint-Martin d'Ainay mais qui sont d'un heureux effet et semble de la même main que le celle du sculpteur qui à décoré les tympans et les colonnes des deux portails sud.

J'ai associé dans un montage les cinq pilastres afin d'en mesurer la brillante diversité faites d'imbrications, de losanges, de rinceaux, de pointes portant des fruits, de décor d'entrelacs et de disques imbriqués, de grecques . Ce goût pour les motifs géométriques n'est pas sans rappeler aussi les motifs plus fréquemment employés à l'époque préromane ce qui comme certains chapiteaux peut surprendre dans une église de la fin de l'époque romane .


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