dimanche 29 mars 2020

L'interieur de l'église de Iffley.


Le plan de l'église est particulièrement simple et reprend un schéma commun à toutes les églises à nef unique d'Angleterre et ce depuis l'époque saxonne. C'est-à-dire un plan en trois parties; une nef de quelques travées seulement, une travée située sous le clocher qui pourrait être considérée comme le chœur à moins qu'il ne s'agisse de la partie absidale.

A Iffley ces trois parties sont presque d'égales dimensions avec un soin plus particulier porté à l'espace du chœur déjà en partie gothique.


Le décor figuratif est totalement absent sauf à un endroit inattendu car peu visible.
L'essentiel de celui-ci est traité par l'usage abondant de zigzag ou de bâtons brisés dont on est très friand en Angleterre. On le retrouve aux encadrements des fenêtres et surtout aux magnifiques berceaux des voûtes.


Une attention particulière a été apportée à la travée sous le clocher. Les deux arcs triomphaux supportent un décor quel-peu massif et impressionnant que les restaurations n'ont pas trop dénaturé. Les chapiteaux nus supportent en effet plusieurs archivoltes décorées alternativement des bâtons brisés mais aussi de palmettes finement exécutées.






Le seul décor figuratif se trouve au point le plus haut; une clé de voûte où se croisent les grands berceaux en bâtons brisés du chœur.
il ressemble à un élément d'orfèvrerie voire même à une broche de pierre dont on pourrait imaginer sa copie en métal sur le manteau de quelque noble ou prélat.

On y distingue clairement un petit dragon ailé lové sur lui-même qui semble se mordre la queue. Autour de ce médaillon central quatre têtes de fauves, ils mordent aux quatre angles de la clé de voûte le décor en zigzag des berceaux qui semblent partir de leurs gueules. A la base de arcatures et entre chaque tête une pomme de pin.

Ce décor raffiné comporte sa part symbolique, celle du mouvement infini et donc de l’éternité, que rappelle le corps du dragon, la pomme de pin et le motif de zigzag. Le serpent est aussi enfermé dans le cercle bien gardé par les fauves.
Ce décor s'inscrit aussi dans une forte tradition anglo-saxonne et nordique.

On peut faire aussi une dernière mention aux fonts baptismaux à l'entrée de la nef sont taillés dans une simple grande pierre carrée, ils dateraient du XIIe et le décor de colonnettes du XIIIe.


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