dimanche 26 août 2012

Quelques églises de la campagne siennoise .

Sur le chemin du retour d'une riche journée , nombreux sont les villages de cette Toscane centrale à posséder une église romane.
Souvent il s'agit d'édifices modestes mais d'un intérêt certain comme San Lorenzo de Merse avec son élégant portail à emploi de pierres polychromes.

Ou encore San Pancrazio qui domine un de ces infini vallonnement de la campagne avoisinante.

Plus loin dominant toute la plaine se dresse comme un phare le puissant campanile de Rosia qui semble écraser de sa hauteur tout le village.



 Ma route me conduit à Torri ou m'attends une incroyable surprise ...

samedi 25 août 2012

Présence du Maître de Cabestany.

Je réserve pour ce dernier billet une place particulière à la présence d'un admirable chapiteau attribué au Maître de Cabestany.
Cet artiste itinérant catalan dont on retrouve la trace en Languedoc en Navarre  et en Catalogne aurait aussi séjourné en Toscane et marqué de son empreinte fulgurante cette admirable abbaye d'un seul  chapiteau de Daniel dans la fosse aux lions. Cette oeuvre admirable par sa composition et sa plasticité complexe permet une fois de plus de mesurer le talent de cet immense et mystérieux artiste du moyen-âge .




Lui est également attribué un remarquable candélabre en albâtre figurant la nativité, belle reproduction de l'oeuvre originale conservée au musée d'art sacré de San Casciano.


Sant Antimo mérite donc une visite particulière et lente au rythme des prières de ce haut lieu de la foi de la sérénité et de l'art.
Je joins ici également un lien qui favorisera la visite:
http://www.antimo.it/pagine_en/00FRAME.html

vendredi 24 août 2012

Floraison des éléments décoratifs.

Une mention particulière doit être faite à la richesse des éléments décoratifs tant à l'extérieur qu'a l'intérieur de l'église dont la qualité artistique n'est pas sans rappeler également des influences françaises propres au Languedoc et même au Poitou.
Certains éléments sont aussi tout a fait propres à l'art italien en particulier aux trois portails existants qui mêlent des décor floraux ou géométriques. Le portail sud à motifs d'aigles malheureusement invisible car réservé aux moines en est un brillant témoignage.

La plupart  sont à motifs d'animaux et on peut aisément y reconnaître des lions des aigles des têtes de béliers et d'ours et même un sanglier.








Quelques modillons de la corniche de l'abside figure un tête humaine barbue.

On trouve  dans le déambulatoire et également inscrite sur les marches de l'autel une dédicace au(x) sculpteur(s) qui ont laisser la marque de leur talent dans cette église.

La haute qualité plastique de ces oeuvres et accentué par l'emploi d'une belle pierre "d'albâtre-onyx".
Enfin on remarquera au beau christ en bois du choeur et d'une grande vierge en bois à l'enfant .


jeudi 23 août 2012

Sant'Antimo au carrefour des influences françaises et italiennes.

Bon nombre d'archéologues ont notés une incontestable influence de l'architecture française dans la construction de la vaste église de l'abbaye qui a commencée dans les premières décennies du 12ème siècle.

La plus remarquable est incontestablement la création d'un vaste déambulatoire à chapelles rayonnantes dont le choix est particulièrement rare en Italie ou le plan basilical est le plus rependu.



Est également incontestablement d'influence française le voûtement d'arêtes de l'abside et des deux nefs latérales.
Cette influence est sans aucun doute à rapprocher de la présence de Cluny dans la région et de la route de pèlerinage vers Rome.



Sant'Antimo possède également de nombreuses caractéristiques de l'art Lombard comme par exemple le choix d'une nef plafonnée dont on ne sait si elle est le résultat des inachèvements de l'édifice ou un véritable choix architectural.

Est tout a fait lombard la façade inachevée où l'on découvre un portail presque trop petit pour elle. On pense que cette façade devait être composée de deux portails principaux avec colonnes supportés par des lions que l'on retrouve dans l'entrée de l'église, élément d'architecture si propres à l'art Lombard du nord de l'Italie. Certains ont même émit l'hypothèse que l'un des portail de l'église de San Quirico d'Orcia , dont j'ai parlé plus loin était destiné à cette façade.

Le vaste clocher latéral à lesènes est lui aussi d'influence lombarde, en dépit de son inachèvement.

Cette combinaison de style reste cependant très heureuse , la pénétration de la lumière dans le choeur y est en particulier remarquable en particulier le matin comme le jour de ma visite.


vendredi 17 août 2012

Charlemagne; le fondateur legendaire de Sant' Antimo .

Il n'est pas étonnant que cette abbaye qui fut l'une des plus importante de la Toscane mais aussi de l'Italie à l’époque romane voit la tradition rapporter sa fondation à Charlemagne lui même et ce des le 8ème siècle. Si aucun élément ne peut confirmer ce passé prestigieux il est certain que le monastère existait en 813, date où son abbé reçut un acte de Louis le Pieux .
Déjà l'abbaye occupait une place remarquable et ce jusqu'à la fin de l’époque romane; importance accentuée par sa position privilégiée sur la via Francigena cette route de pèlerinage des plus importante pour Rome.
L'on verra au gré de cette visite qu'elle est aussi un carrefour d'influences artistiques, autre signe de la richesse de cette puissante fondation bénédictine.


En premier lieu le visiteur retrouvera quelques témoignages de l'origine carolingienne de l'édifice , comme la petite chapelle carolingienne adossée à la grande abside de l'église romane . Sous cette chapelle une modeste crypte peut être la plus ancienne du genre en toscane et si proche des premières églises chrétiennes que l'on trouve à Rome.
il reste également de cette période une partie du cloître qui ne se visite pas mais aussi de nombreux éléments décoratifs de grande qualité comme par exemple le portail d'accès à l'église à motifs d'oiseaux d'inspiration parfaitement byzantine .


Ou encore des chapiteaux anciens ou réemployés.
D'autres éléments de sculpture éparpilles dans la construction romane et en particulier au clocher sont d'une qualité artistique incontestable comme cette remarquable vierge à l'enfant entourée du tetramorphe . Ces éléments provenaient probablement d'une ancienne pergola ou galerie qui se situait peut être dans la chapelle carolingienne elle même .



mercredi 15 août 2012

Mon image de la semaine (21); le tireur d'épine de Foussais (Vendée romane)

Une image de récentes vacances en Vendée pour une moisson de belles images dont ce savoureux modillon de l'église de Foussais dont le nom du sculpteur a passé les siècles ce qui est suffisamment rare pour le noter .
On doit ici au talent de Giraud Audebert une sculpture toute en mouvement que ce soit celui des jambes ou du mouvement de la tête associé a une évidente grivoiserie ...