dimanche 28 mars 2021

Les fonts baptismaux de Holdgate.


 Ces fonts constituent pour moi une énigme que ne sont pas parvenus à lever les auteurs de remarquables sites anglais du "Corpus of Romanesque Sculpture in Britain and Ireland " et "Great English Churches".



Nous pouvons tous nous accorder sur une datation du XIIe siècle et même de la fin de ce siècle l'interprétation et la lisibilité des sculptures est délicate. La plupart des auteurs s'accordent également sur la difficulté d'établir un lien avec d'autres fonts baptismaux célèbres de la région attribués à "l'école du Herefordshire".

Ces fonts en forme de calice ont été placés à l'entrée de la nef où ils occupent une place de choix.

La coupe principale repose sur un fût étroit  et une base quarrée plus large.

A chaque angle de la base ont été sculpté des têtes saillantes d'animaux difficilement identifiables soit en raison de l'usure de la pierre soit en raison de leur stylisation poussée. Le fût central est sculpté d'un motif en zigzag ou de bâtons rompus finalement très courant.






Reste l'examen de la partie principale des fonts, la coupe. Celle-ci décorée d'un motif de cordons entrelacés en partie supérieure est ornementée d'une série de panneaux purement géométriques sans liens réels entre eux. 




Si l'usage des entrelacs n'est pas inconnu pour décorer de telles œuvres ce qui intrigue ici c'est l'apposition de ces sculptures sans apparente cohérence ou organisation. Je rappelle au besoin que les entrelacs symbolisent aussi le mouvement sans fin et donc l'infini et aussi le mouvement de l'eau également associé à la perpétuité.

La description détaillée  et détachée des sculptures ne semble donc donner aucun sens à l'œuvre si du moins elle devait en porter un. 

Pour ma part je me contenterai de faire remarquer la présence dominante de formes serpentines assez maladroites et de roues ou de cercles traditionnellement associés au mouvement perpétuel du soleil ou au Christ.






Un seul motif plus figuratif se détache mais intrigue tout autant, ce qui ressemble à un serpent mais plus surement à un oiseau au long coup dont on distingue les ailes et le bec, dont le cou est entravé de chaines.





D'aucuns trouverons également des relations avec des motifs celtiques ou nordiques . Je suis conscient ici de poser plus de questions que d'apporter des réponses et vous invite à lire les sites précités pour des descriptions plus détaillées. 



Google translate.


Holdgate's baptismal fonts.


 These fonts constitute for me an enigma that the authors of the remarkable English sites of "Corpus of Romanesque Sculpture in Britain and Ireland" and "Great English Churches" have not been able to solve.We can all agree on a dating from the 12th century and even from the end of this century the interpretation and legibility of the sculptures is delicate. Most authors also agree on the difficulty of establishing a link with other famous baptismal fonts in the region attributed to the "Herefordshire School".These chalice-shaped fonts were placed at the entrance to the nave where they occupy a prominent place.The main cut rests on a narrow shaft and a wider square base.At each angle of the base have been sculpted protruding heads of animals that are difficult to identify either because of the wear and tear of the stone or because of their extensive stylization. The central shaft is carved with a zigzag pattern or broken sticks which is ultimately very common.There remains the examination of the main part of the fonts, the cut. This decorated with a motif of intertwined cords in the upper part is decorated with a series of purely geometric panels with no real links between them.If the use of interlacing is not unknown to decorate such works, what is intriguing here is the affixing of these sculptures without apparent coherence or organization. I remind you if necessary that the interlacing also symbolizes endless movement and therefore infinity and also the movement of water also associated with perpetuity.The detailed and detached description of the sculptures therefore does not seem to give any meaning to the work if at least it had to wear one.For my part I will content myself with pointing out the dominant presence of a rather awkward serpentine shape and of wheels or circles traditionally associated with the perpetual motion of the sun or with Christ.A single more figurative motif stands out but is equally intriguing, which looks like a snake but more surely like a bird with a long stroke whose wings and beak can be distinguished, whose neck is shackled with chains.Some will also find relationships with Celtic or Nordic motifs. I am aware here of asking more questions than providing answers and invite you to read the above sites for more detailed descriptions.

2 commentaires:

  1. Le commentaire d'un ignare dans ce domaine. Donc, si c'est idiot, veuillez me pardonner. Pourquoi vouloir absolument trouver une volonté autre que purement décorative à l'œuvre d'un artiste local du XII ème siècle? Le mobile d'une représentation symbolique quelconque lui était peut-être complètement étranger.

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    1. Votre remarque est parfaitement judicieuse nous nous interrogeons peut-être trop souvent sur des interprétations qui même à l'époque pouvait être confuses et je suis de ceux qui, comme vous pense que la motivation du beau accompagne beaucoup de ces créations médiévales.

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